Samedi 7 mars à 19h au H7. Les Écologistes ont maintenu leur meeting de fin de campagne malgré le « coronavirus ». Ils se préparent au grand rush de la dernière semaine de mobilisation avant le premier tour du 15 mars épaulés par Delphine Batho et Yannick Jadot.

Près de 500 personnes de vert vêtue, drapeaux levés dans la grande salle du H7, à la Confluence pleine de militants et de sympathisants pour la cause écologistes qui rêvent de gagner la Mairie de Lyon et la Métropole. Alors possible ou pas ?

Belle organisation avec animation musicale, convivialité, vidéo, musique et son à gogo, participation maximale des militants, mise en avant des candidates et des candidats… Tous les ingrédients classiques du meeting de campagne sont rassemblés et bien assimilés par nos amis Ecologistes qui souhaitent ardemment faire bouger les lignes électorales lyonnaises.

Après une période de chauffage de salle par les deux animateurs de la soirée, un homme et une femme parité oblige et des témoignages de candidats, le fond de scène est garni de « militants tapisserie » avant l’arrivée des quatre orateurs.

Grégory Doucet démarre le meeting, un mélange de Piolle, côté look et de Macron, côté enflammé… Il a des chances non négligeables d’emporter la Mairie de Lyon au jeu des alliances, alors il se prépare à être maire de la troisième ville de France et déclare :

« Lyon a rendez vous avec l’histoire de la transition climatique et les 10 ans qui viennent sont décisifs pour changer les choses… Et si Lyon devenait un modèle pour d’autres grandes capitales et décidait de regarder l’avenir en face ».

Il évoque des lyonnais qui ont marqué la ville comme Francis Popy, musicien et compositeur né à la Croix-Rousse dont la musique fut jouée lors du naufrage du Titanic (un présage pour qui?)…, Claude-Marius Vaïsse, maire de Lyon en 1853 qui fut l’instigateur du Parc de la Tête d’Or pour « donner la nature à ceux qui n’en ont pas ».
Et Doucet d’enchainer :« Lyon ne doit pas avoir un seul poumon pour respirer, il nous faut une végétalisation multiple et concertée pour notre ville et ses habitants… »
Il prend une série d’engagements que ses adversaires sauront lui rappeler s’il ne les tenait pas : « Plus un enfant dans la rue, garantir un toit pour tous, une ville écologique et une ville apaisée… Cantine 100 % bio avec 50 % de produits locaux dans les écoles de la ville… »

Il évoque ensuite des lyonnaises célèbres, nous sommes à la veille de la journée de la femme : Virginie Despentes, qui s’élève contre l’inacceptable fait aux femmes, Julie-Victoire Daubié, première bachelière française, Lucie Aubrac première résistante lyonnaise, Philomène Magnin, 1ère élue « femme » au conseil municipal de Lyon et créatrice des Ehpad.

« Ensemble, prenons notre part dans la grande transition écologique et soyons fiers d’agir maintenant »… conclut Grégory Doucet.

Delphine Batho, députée et Présidente du mouvement « Génération écologie », prend le relai avec un discours alerte, juste et plein d’humour. Facétieuse et spontanée, elle déclare:

« Tous nos concurrents candidats lyonnais sont des « greenwashers », ils ne sont pas vraiment crédibles. Cependant, remercions les car ils font tous campagne pour nos idées et c’est plutôt une bonne chose! ».
« Gregory Doucet a un nom prédestiné pour engager une révolution douce et laisser sa chance à une nouvelle génération d’élus ».

« Il est réjouissant de voir que vous présentez plus de femmes que d’hommes têtes de liste à Lyon.
Le changement viendra des citoyens le 15 mars, c’est le vote du siècle. Le 15 mars, ne faites pas rugir le « Lyon », faites le sourire… ».

Bruno Bernard enchaine, légèrement crispé mais se détend peu à peu et proclame:
« L’anneau des sciences est climaticide, nous ne le ferons pas pour financer la transition écologique qui sera mise au cœur de nos politiques publiques.

« La Métro ce sont aussi des compétences sociales qu’il faut assumer pleinement, personne ne dormira plus dehors dans nos 59 communes… La transition écologique est totalement compatible avec l’économie et nous allons montrer qu’elle est génératrice d’emplois… ». 

« On sent vraiment que la possibilité de cette alternance politique adviendra avec les Verts les 15 et 22 mars, alors utilisons le bulletin vert pour réussir la transition écologique… »

Yannick Jadot, député Européen EELV depuis 2019, conclut la soirée en bon bateleur de meeting politique avec un discours et des effets convenus bien rodés. Après une large évocation des problématiques européennes il en vient aux élections lyonnaises.
« Dans ces élections municipales, s’engage l’avenir des jeunes qui doivent s’emparer de leur destin.
On a tous une Greta Thunberg à la maison, dit-il… Alors profitons-en pour inciter nos jeunes à voter et à voter vert ».

 

« L’écologie c’est aussi la protection de notre planète pour construire un avenir bienveillant pour celles et ceux qui vont suivre, nos enfants et petits-enfants. Alors le 15 mars, un vote de cœur contre un vote de peur ».

Le meeting s’achève avec un public gonflé à bloc. Les Écologistes n’ont jamais été aussi proches d’emporter les élections à Lyon et nous percevons bien leur espoir et leur fébrilité. L’enjeu est d’arriver dans la meilleure position au soir du premier tour dans une majorité d’arrondissements et de circonscriptions (et dans les plus importants si possible). Il n’y aura pas de victoire sans alliance. Entre le 15 et le 22 mars, ce sera la semaine de tous les possibles et de tous les dangers.

Paul Brichet

 

  Bruno Bernard, Grégory Doucet