Lyon désert, la mort, l’été, l’amour, l’Enfer…

Lyon désert, la mort, l’été, l’amour, l’Enfer…

L’Enfer est un de mes livres cultes. L’atmosphère est d’enfer dans un Lyon caniculaire ou l’idée de mort flirte avec la chaleur, l’humour et le sexe. Des personnages étonnants tissent une intrigue qui envoie le héros ailleurs. Cette ville prend une couleur chaude et un charme fou. On part sur la trace de Michel Soler dans un Lyon énigmatique, qui rappelle tant de lieux aux lyonnais qui connaissent bien et qui aiment leur ville. Au-delà de l’histoire, l’écriture détourne le drame vers une comédie étrange. Je me souviens d’un dimanche après midi où j’ai sillonné la ville allant d’adresse en adresse indiquées dans le livre pour me mettre dans la peau des personnages de Belleto…
PB
Résumé du Livre. Parfois, on se sent comme loin de sa vie. Si loin qu’on pense même à… Michel Soler, seul dans une ville déserte et terrassée par l’été, en est à ce point d’éloignement. Désespérément disponible, et prêt à tout… Et soudain TOUT lui arrive. Un destin mauvais fait apparaître sur sa route des hommes et des femmes également fatals – et un enfant, diabolique et adorable… Et ce destin mauvais le jette au coeur d’un mystère humain et inhumain, au coeur d’une machination de terreurs, de violences, de morts et d’amours qui sont de ce monde, et qui n’en sont pas. C’est pour Michel Soler l’occasion d’une renaissance, pense-t-on. L’énergie de son désespoir, sa force et sa fragilité redoutables, son indifférence et sa tendresse désarmantes, sa folie et son humour à périr dans les ricanements le font échapper aux pièges infernaux. À moins qu’ils ne l’y précipitent… Avec tendresse et humour, René Belletto nous entraîne au plus extrême d’un effrayant et fascinant voyage en enfer.
L’Enfer de René Belleto
Prix Femina 1986

René Belleto, un vrai Lyonnais

René Belletto suit des études de lettres au lycée du Parc à Lyon. De 1976 à 1982, il est critique de films pour l’hebdomadaire Lyon Poche sous le nom de François Labret. Son premier livre Le Temps mort reçoit en 1974 le prix Jean Ray de littérature fantastique. Mais c’est en 1981 qu’il connaît la consécration avec Le revenant, qui obtient le prix de l’Eté VSD Radio Monte-Carlo, suivi par Sur la terre comme au ciel qui lui vaut le Grand prix de littérature policière en 1983. En 1986 L’Enfer, troisième roman ayant pour cadre sa ville natale, est distingué du prix Femina. Avec La Machine, il aborde le thème fantastique des échanges d’identités. Par la suite, il écrit un scénario pour une série télévisée puis le développe dans deux romans policiers : Régis Mille l’éventreur (1996), Ville de la Peur (1997), pour les conclure par un roman sophistiqué, Créature (2000), qui plonge l’intrigue et les personnages dans un monde parallèle. Il effectue ce faisant la synthèse entre ses talents d’auteur de policiers et de fantastique.
Parallèlement, René Belletto développe une œuvre beaucoup plus sophistiquée et aboutie, voire expérimentale dans certains cas. Cette démarche transparaît dans son récent Coda (2005).
Reviennent dans son œuvre pour le bonheur des lecteurs un certain nombre de lieux (Lyon par exemple), d’objets (voitures Lancia et matériel haute fidélité) ajoutés à la musique qui est omniprésente.
Le 20 janvier 2011 la région Rhône-Alpes lui remet le prix de l’adaptation cinématographique pour Le revenant.

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